Voilà, c’est le dernier jour, la boucle est bouclée, nous retournons à Séville, seul point de sortie d’Andalousie.  Départ « aux aurores »  pour une arrivé a Séville à 11h30. Déjeuner au soleil (qui est réapparu dès que nous sommes descendu de l’Alhambra la veille !) sur cette belle petite place de « los vénérablès »

puis nous refaisons un tour extérieur de cette belle cathédrale avant  de nous diriger vers l’aéroport. Les jours du départ sont toujours des jours ont on perd beaucoup de temps, on n'a pas les mains libres avec les bagages, on n' a pas l’esprit libre, pensant à ne pas rater l’heure, et on n'a pas le calendrier libre puisque qu’il faut arriver longtemps à l’avance pour les formalités ! Heureusement, il reste les souvenirs de tout ces jours passés qui peuple vite ses heures plus creuses… et il est vingt heures et nous voilà déjà à Roissy ! 

 prêt pour de nouvelles aventures !

 Devant les portes a 8h30. Le soleil, lui, est resté couché !  C’est vrai que du coup ça perd beaucoup de son charme… D’autant que quelques jours avant nous avions vu l’Alcazar sous un soleil magnifique !

Comble de malchance, ils sont en travaux ! la fameuse fontaine aux lions est complètement démontée et la visite est rythmé par le bruit des travaux et des bâches qu'il faut contourner !

Nous déjeunons "modestement" sur place :

avantde redescendre à la rencontre d’isabelle la Catholique et de baguenauder dans les rues de ce charmant centre !

 Après un petit déjeuner tranquille pour une fois, nous nous dirigeons vers la gare afin qu’un de leurs magnifiques petits trains nous convoie (avec – comme il se doit – une horde d’asiatiques disciplinés et lourdement équipés !) vers Grenade.

Venez, je vous enmène !

Direction kansas-city !

Là, le temps est moyen,  et le sera encore plus malheureusement le lendemain pour la visite de l’Alhambra ! la ville est plus moderne et les avenues plus vastes mais la ville ne manque cependant pas de charme. Nous déjeunons à deux pas de l’hôtel dans un petit restaurant délicieusement kitch 

Avant d’arpenter la chapelle royale et la cathédrale (dont on a mis presque plus de temps à trouver l’entrée qu’à visiter !)

Après avoir été enfermé, cap sur les hauteurs ! nous prenons le bus qui va nous emmener sur les hauteurs de Grenade, au mirador San Nicolas, un délicieux petit village avec une vue imprenable sur la gigantesque Alhambra que nous visiterons le lendemain.

A 10h, on est a pied d'oeuvre pour s'attaquer au gros morceau, en fait le seul qui vaille la visite de Cordoue : "la mosquée-cathédrale" Et cela peut paraître curieux d'associer les deux, mais c'est pourtant ce qu'a fait un immonde gougniafié : il a réussi à convaincre Charles-Quint de financer la construction d'une cathédrale A L'INTERIEUR de la mosqué de Cordoue ! je vous laisse découvrir un apercu de la bête :

En sortant, nous prenons un café devant la tour avant d'attaquer l'alcazar des rois chrétiens 

Les jambes bien remplies et l'estomac creux nous nous dirigeons vers la casa pépé et sa terrasse surplombant la ville pour inverser la situation.

Dûment restaurés, nous déambulons a travers differentes places (place des Tendillas, de la Corredera, de Los Capachinos...)

Avant d'aller diner à la bodega mezquita.

Après trois bons quart-d'heure d'un train confortable (genre TER de luxe) qui est parti 5 mns à l'avance - et encore une fois complètement blindé d'asiatiques - nous arrivons a Cordoue. Dierction l'hötel Califa (*** seulement cette fois mais très bien quand même !) pour poser nos valises avant de filer déjeuner "en ville". Pour ma part, je suis quand même un peu déçu de la ville. Surtout venant de Séville ! Le coeur historique est extrémement réduit, limité à quelques rues entourant les ruines de ce que furent les remparts de la ville. On déjeune dans le quartier de la Juderia dans un restaurant "so typical" en fait, le seul où il restait de la place...

Vu l'heure - on est sortie de table à 15h30 ! - on décide de laisser le gros morceau pour le lendemain et de découvrir ce petit centre ville.

 Puis nous traversons le pont romain pour visiter une grande tour-musée, la Tour de la Calahorra  qui outre sa vue imprenable sur Cordoue

a la curiosité d'abriter une maquette de plusieurs mêtres de long reconstitution exacte de la mosquée-cathédrale !

 Le temps de sortir, il est déjà 18h ! le temps de regagner le centre, (et de s'arrêter pour acheter des chaussettes vu que ma puce en a oublié !) on se trouve place de Los Tendillos pour un diner / parapluie ! puis dodo parce que demain aussi on se lève tôt !

Le tourisme, ce n'est pas fait pour les fainéants ! Vendredi, reveil aux aurores pour être à l'Alcazar dès l'ouverture à 10h et éviter le plus possible la cohue des touristes. Les touristes ici, chose curieuse, sont très majoritairement Chinois !

L'Alcazar - sous un soleil radieux - est d'une beauté éclatante.

 seul bémol : les paons se réfusent obstinément à faire la roue ! grrrr....

en sortant, nous passons devant les lavoirs de la reine.

Pause déjeuner, puis on attaque l'autre gros morceau : la cathédrale.  Jolie mais trop grande (moins que celle de Grenade, mais quand même.) ce qui est impressionnant, c'est la vue ! sur le Guadalquivir...

Ou sur les arènes qui ont été rénovées

Le système des cloches est lui aussi impressionnant !

On pousse jusqu'a la place d'Espagne qui vaut d'être vue, mais sans plus.. Là , pareil, immense architecture inhabitée...

Puis on revient tranquillement "en ville"  ou un diner-spectacle de flamenco impressionnant nous attend. Bon citoyen, nous traversons au feu. au vert, le petit bonhomme commence à marcher tranquillement et les dix dernières secondes il court comme un dératé ! On ferait bien de s'en inspirer en France, un message rigolo est toujours mieux retenu que pas de messages du tout !

Nous terminons la soirée par un magnifique diner spectacle de flamenco  et allez au lit ! c'est pas tout ça, mais demain matin, on reprend le train. Direction : Cordoue et sa mosquée-cathédrale !

Arrivés jeudi matin à 9h au terminal 3 d'Orly pour un départ prévu a 11h  - mais finalement repoussé d'une heure à cause du brouillard ! (alors qu'on était déjà - petitement - assis dans l'avion ! grrr)  Heureusement,  le pilote - profitant du fait qu'il n'y avait pas de bouchon - a mis les gaz et résultat,nous avons découvert le soleil resplendissant de Séville avec seulement une demi-heure de retard  ! Direction "la casas de los mercadorès" un beau **** a même pas dix minutes à pied du centre historique !

Bagages déposés nous flânons autour de la cathédrale et du quartier Santa Cruz  et nous nous attablons pour déguster quelques tapas. En effet, bien que le vol ai eu lieu en plein dans l'heure de midi, il n'y avait rien à manger dans l'avion !

J'ai alors la surprise de constater que bien que l'après-midi soit déjà bien entamée,  (15h bien sonné)  de nombreux sevillians font comme nous ! Personne ne bosse dans cette ville ?  Le soir, à la nuit tombée, une autre surprise nous attend : sur la grande place de "el salvador" un bon millier de  jeunes sont rassemblés, discutant le bout de gras en buvant et fumant ! détail piquant : il n'y a absolument aucun café sur la place ! pas plus que d'épicerie d'ailleurs... (C'est un détail étonnant quand on viens de Paris ou fourmillent les supérettes et autre "arabe du coin" : dans tout Séville, je n'ai vu que deux petites épiceries ! - et quand je dis "petite" ce n'est pas par affection !)  ils ont un autre mode d'approvisionnement... Le gérant de l'hôtel nous informe que ce rassemblement a lieu trois fois par semaine ! (jeudi, vendredi, samedi) dans le calme certes, mais ça n'empèchera pas quand même un poivrot, plus aviné que les autres, de beugler a 2h du matin...

 Comme dit la chanson « nous avons fait un beau voyage, tra la la la la ».

Une parenthèse ensoleillée dans la vie parisienne grise et froide, avec des brouillards qui ont retardé d’une heure le décollage de notre avion pour Séville.

 Ah Séville ! Quelle belle résidence, à mettre en balance avec le Marrakech tant prisé par les retraités ou les chômeurs en quête d’une relance dans la vie.

Particulièrement mémorable : la visite émerveillée de l’Alcazar de Séville et de ses jardins sans un beau ciel bleu et un plein soleil, suivre de la visite écrasante de la Cathédrale. Nous avons quand même gravi les pentes de la Giralda, pour atteindre les cloches à 96 mètres de hauteur !

 Le ciel nous a été moins favorable à Cordoue et à Grenade et les jardins de l’Alhambra méritent certainement d’être vus – et entendus, les murmures d’eaux -au printemps ou en été.

 Mais nous avons eu le courage de nous présenter à la première heure aux portes de la Mezquita de Cordoue et de l’Alhambra de Grenade, ce qui nous a valu d’aller et venir en silence dans la forêt colonnes de la Mezquita et dans les Palais des Nassrides, avant l’arrivée des colonnes de touristes asiatiques et scolarisés. Une déception cependant : le Palais des Lions défiguré par les travaux de restauration en cous dans les Jardins ; mais une compensation dans les Jardins du Generalife.

 Un autre sujet de satisfaction : l’emplacement de nos hôtels à deux pas de ce que nous devions voir, notamment les calèches ! ( sauf à grenade où les Alhambra (mini) bus nous ont offert de monter sans fatigue sur les collines de l’Albayzin et de l’Alhambra.) Nous nous sommes même permis d’aller à pied jusqu’à la Plaza de Espana et la Torre de la Calahorra à Cordoue, après avoir traversé le Guadalquivir qui dévalait comme un torrent boueux sous les piles du Puente Romano ; ou encore la Plaza de la Corredera et la Plaza de los Capuchinos.

 Revenons enfin à Séville la résidence de charme : une soirée de flamenco à « l’état brut » à la Tablao El Arenal et une conclusion estivale à la Plaza de los Venerables, dans Santa Cruz et autour de la Cathédrale.

 Bref, « nous avons fait un beau voyage…. »

Jacques Gaudin